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Société - lois - politique

Les terrasses de bars bientôt privées de leurs parasols chauffants ?

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Le 1er janvier 2008, le décret interdisant de fumer dans les lieux publics entrait en vigueur, incluant indistinctement les bars, brasseries et discothèques entre autres. Pour faire face à ce coup dur qui menaçait de faire fuir une clientèle notamment composée de fumeurs, certains gérants d’établissements eurent recours à des solutions alternatives dont la plus pratiquée fut l’acquisition de parasols chauffants extérieurs.

Mais, alors qu’ils n’ont cessé de se multiplier au cours des derniers mois, ces radiateurs d’extérieur pourraient prochainement disparaître des terrasses des cafés. C’est du moins l’ambition de Noël Mamère, d’Yves Cochet et de Martine Billard, trois députés Verts à l’origine d’une proposition de loi visant la suppression de ces systèmes de chauffage énergivores. Invoquant une totale contradiction avec la politique environnementale actuelle du gouvernement, les trois auteurs du texte pointent du doigt la non-conformité de ce type d’équipement avec une réglementation de plus en plus stricte relative à la consommation énergétique du bâtiment. En atteste la loi de programme du 13 juillet 2005, laquelle a considérablement renforcé les critères de performance énergétique et les caractéristiques thermiques des constructions nouvelles comme du parc immobilier ancien. Alors que l’Etat consacre une part de son budget à financer des crédits d’impôts en vue de soutenir financièrement les particuliers soucieux d’optimiser la performance énergique de leur logement, il est impensable pour les trois représentants du parti Vert que l’on envisage encore la possibilité de gaspiller inutilement de l’énergie pour « chauffer la rue ».

Sourds aux arguments d’économies énergétiques, les tenants de bars et brasseries voient en ce projet de loi la mort annoncée de leur commerce. Pour ce secteur déjà en crise, le projet de loi tombe comme un couperet. Farouchement opposé à cette initiative, le Synhorcat (Syndicat national hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs) exhorte à ne pas durcir des conditions d’exercice jugées déjà contraignantes, arguant que le chiffres d’affaires de la profession a enregistré en moyenne une chute de près de 8 % sur l’année. Parallèlement, le nombre de « défaillances d’entreprises » spécialisées dans les débits de boissons connaît une augmentation de plus de 56 % pour le 1er semestre 2008.

Convaincus du paradoxe que représente un chauffage destiné au plein air, les députés ont soumis à l’Assemblée nationale le 29 octobre dernier une proposition de loi renforçant le droit de regard du maire sur les équipements installés sur la voie publique. En effet, la mise en place des terrasses n’est valable que si elle fait l’objet d’une autorisation publique de droit de terrasse délivrée par le maire selon les règles en vigueur sur les autorisations de voirie. Dans l’hypothèse où le texte serait validé, « le maire ne pourrait ni octroyer, ni renouveler, pour des activités commerciales en terrasses […] un permis de stationnement sur la voie publique ou une autorisation de voirie, si cette occupation est accompagnée d’une installation de chauffage contrevenant aux normes de déperdition thermique déterminées par décret […] en équivalence avec la réglementation thermique en vigueur concernant le bâti ».

Si les difficultés que traverse le secteur sont bien réelles, l’impact que pourrait avoir la suppression des parasols chauffants sur la fréquentation des bars doit cependant être relativisé. Le fléchissement de la clientèle ne peut être intégralement mis sur le compte du confort accordé aux fumeurs alors que le contexte économique actuel, caractérisé par un pouvoir d’achat frileux, n’incite pas à multiplier les sorties et les dépenses qui leur sont associées.

Au final, le simple fait de se vêtir plus chaudement pourrait ainsi permettre d’économiser, pour chacun des gros réchauds à gaz retirés, un kg de propane brûlé et environ 3 kg de dioxyde de carbone (1) rejetés pour une unique heure d’utilisation.

Cécile Cassier
Photo © Palmyra
1- A comparer toutefois à la dizaine de kilos de CO2/heure émit par une Twingo, ou à la trentaine s’il s’agit d’une grosse berline ou véhicule type 4×4.
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Société - lois - politique

Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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